Comme tout le laissait croire depuis l’année dernière, les jeux d’argent en ligne (paris sportifs, paris hippiques et poker) sont en passe d’être légalisés en France et la Française des Jeux de perdre son monopole. La presse française a consacré de nombreux articles au vote du projet de loi ouvrant à la concurrence les paris sportifs, les paris hippiques et le poker ce mardi 6 avril par l’Assemblée. Ce projet de loi avait été au préalable voté par le Sénat en Février dernier. Le texte ouvre à la concurrence les paris sportifs, les paris hippiques et le poker en ligne. Il devrait s’appliquer pour la Coupe du monde de football en juin. Parirama vous propose une revue de presse du 7 Avril 2010:
Les Echos se sont penchés sur les coulisses du vote de la loi initiée en partie par le Président Sarkozy Extraits de l’article : Vote définitif de la loi sur les paris en ligne « Ce texte va nous permettre d’assécher progressivement le marché noir des jeux en ligne en créant une offre légale qui obéit aux règles que vous aurez édictées », a affirmé François Baroin. Le ministre du Budget a salué en outre la mise en œuvre d »outils de lutte contre les sites illégaux, de lutte contre l’addiction et de protection des mineurs ». L’opposition, qui qualifie ce texte de « loi de complaisance »en faveur des « amis » de Nicolas Sarkozy, a vivement dénoncé ce texte en défendant toutes les motions de procédure et ses amendements un par un. « Nous avons examiné ce texte avec un sentiment de malaise », a affirmé le socialiste Gaëtan Gorce. « Nous n’avons jamais eu à discuter d’un texte sous une pression aussi évidente, aussi intense de lobbies qui attendent de cette nouvelle réglementation la satisfaction d’intérêts purement financiers ». Source : Les Echos
Le Monde lui s’intéresse davantage aux différentes stratégies de communication des sites de paris en ligne. Extraits de l’article : Jeux d’argent en ligne : la partie commence Sinon, sitôt les décrets publiés, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) sera officiellement créée. Elle délivrera les licences pour cinq ans renouvelables pour les trois types de jeux d’argent autorisés sur Internet : les paris hippiques, les paris sportifs et le poker. Le gouvernement a décidé d’exclure du périmètre d’ouverture les loteries et les jeux de casinos. Près d’une cinquantaine d’opérateurs seraient prêts à postuler. Depuis plusieurs mois, les grandes manoeuvres agitent le petit monde des jeux d’argent, d’Internet, des médias et du sport. Chacun fourbit ses armes avant la bataille. Dans cette valse d’alliances, les futurs ex-monopoles n’ont pas été les moins actifs. Ils espèrent bien bénéficier de la libéralisation du marché. Source : Le Monde
Tout comme Le Monde, Le Figaro s’intéresse aux rentrées fiscales générées par cette nouvelle manne pour l’État français. Extraits de l’article: Les paris en ligne désormais légaux en France Jusqu’à présent, les joueurs français ne se privaient pas de miser sur la Toile. Ils pouvaient soit parier en toute légalité sur les sites de La Française des jeux ou du PMU, soit se rendre sur les sites de grands groupes européens de manière illicite. La plupart des opérateurs de jeux en ligne leur donnaient la possibilité de jouer depuis la France tout en affichant un avertissement sur le caractère illicite de ce type de paris. Mais cette menace n’a guère freiné leurs ardeurs : on estime à 3,5 milliards d’euros le marché des paris en ligne en France, dont un tiers seulement est réalisé par les opérateurs légaux. Le reste est engrangé par des sociétés souvent cotées en Bourse (bwin, Unibet), enregistrées à Malte ou Gibraltar et sur lesquelles le fisc français n’a pas de prise. L’État estime à 100 millions d’euros par an les recettes qui rejoindront ses caisses du Trésor grâce à à la légalisation de certains jeux. Source : Le Figaro
Enfin le journal L’Équipe a interviewé le Président de la Ligue de Football Professionnel, Frédéric Thiriez qui se félicite de la façon dont le texte a été pensé pour protégé les intérêts moraux et éviter les débordements qu’ont pu connaître l’Italie ou plus récemment la Turquie (matches truqués). Ci dessous un extrait de l’article: Paris en ligne : « loi majeure » La FFF, d’où émane la Ligue, a elle aussi produit un communiqué pour exprimer son soulagement. « La FFF se félicite que le législateur ait su trouver un point d’équilibre entre les impératifs de l’ouverture du marché et les nécessités de la protection de l’éthique des compétitions, écrit la fédération. (…) En liaison avec l’ARJEL (Autorité de régulation des jeux en ligne) et le mouvement sportif, la FFF prendra toute sa part pour que cette libéralisation encadrée du secteur des jeux en ligne soit porteuse de nouvelles opportunités pour le développement du football dans notre pays.» L’ARJEL sera une autorité indépendante de régulation des jeux en ligne. Source : L’équipe
Les opérateurs agréés à opérer en France devraient donc être connus dans les deux mois qui viennent mais il semble que les renommés Bwin, Betclic, Unibet et autres sites revus par Parirama devraient bien obtenir le sésame, du fait de leur réputation et fiabilité démontrées en Europe… Bons paris … en toute légalité